Le Mékong est un des principaux fleuves d’Asie du Sud-Est. Il traverse six pays, la Chine, le Myanmar, le Laos, le Cambodge, la Thaïlande et le Vietnam, sur une longueur de 4 350 km.
Le Mékong prend sa source dans les montagnes de l’Himalaya, dans la province chinoise du Yunnan, traversant ensuite le Tibet, le Myanmar, le Laos, le Cambodge, la Thaïlande et le Vietnam. La plus grande partie du cours inférieur se trouve en territoire vietnamien. Le fleuve se jette dans la mer de Chine méridionale entre les îles Vân Phong et Phú Quý, au Vietnam.
Le bassin versant du Mékong s’étend sur environ 795 000 km², dont environ 655 000 km² situés en Asie du Sud-Est. Cela représente environ 11% de la superficie totale de l’Asie du Sud-Est. Avec un débit annuel moyen estimé à 475 milliards de mètres cubes, il s’agit du troisième plus important fleuve asiatique, après le Yangzi Jiang et le Gange-Brahmapoutre.
Histoire du Mékong
Le nom du fleuve provient probablement de la langue Mon-Khmer et signifie «Grand Fleuve». Historiquement, le Mékong a été connu sous différents noms, tels que Siam Tonlé par les Khmers, Nujiang (« Fleuve Bleu ») par les Chinois et Mae Nam Khong (« Grand Fleuve ») par les Thaïs.
Les premiers habitants du fleuve Mékong étaient des groupes semi-nomades qui sont arrivés dans la région il y a plus de 5 000 ans. Au fil des siècles, ces peuples ont construit des petits villages et des villes le long des rives du fleuve. Les principales communautés résidentes comprenaient les Vietnamiens, les Cambodgiens, les Thaïs et les Laotiens.
Au cours des dernières décennies, le fleuve Mékong est devenu le centre de nombreuses activités agricoles et commerciales. On pense qu’il existe actuellement plus de 3 millions de pêcheurs professionnels le long de son cours et près de 60 millions de personnes dépendent de ce fleuve pour leur subsistance.
Importance économique du Mékong
Le Mékong est très important pour le commerce et l’industrie du Sud-Est asiatique. En raison de sa longueur et de sa profondeur, il est considéré comme le principal transporteur de marchandises et de services dans la région. De nombreux bateaux remontant le long du fleuve reliant la Chine à la Thailande via le Cambodge et le Vietnam module leur course afin de naviguer en eau peu profonde.
Le Mékong fournit également une source abondante d’eau douce et potable pour les populations riveraines. De plus, grâce à l’utilisation des barrages hydroélectriques, les pays le long de son cours tirent avantage de l’énergie produite par le fleuve. Les populations locales font également usage des ressources naturelles variées disponibles dans le bassin du fleuve : poissons, plantes aquatiques, terres arables et richesses minières.
Vie marine du Mékong
Le Mékong est la maison de nombreuses espèces de poissons d’eau douce, notamment des espèces endémiques telles que le poisson-chat géant du Mékong (Pangasianodon gigas), le poisson-chat zigzag du Mékong (Mystus rheopthalmus) et le poisson-chat tigré du Mékong (Hypophthalmichthys molitrix). Ces espèces sont hautement recherchées pour la consommation humaine et représentent une part importante des revenus des pêcheurs locaux.
De plus, le Mékong abrite une myriade d’espèces aquatiques telles que des crocodiles, des tortues, des loutres, des crustacés, des crevettes, des mollusques et des aigles rayés. Des mammifères marins tel que le dauphin bleu du Mékong (Cephaloscyllium formosa) sont également présents le long du fleuve.
Menaces à l’environnement du Mékong
Malgré son importance pour le commerce et l’approvisionnement en eau, le fleuve Mékong est confronté à de graves problèmes environnementaux résultant des activités humaines. Les pressions industrielles, agricoles et urbaines sont responsables de la pollution du fleuve, du changement climatique et de la destruction des habitats aquatiques.
Les activités d’exploitation des mines ont également contribué à la dégradation de l’environnement du fleuve. De nombreux cours d’eau secondaires ont été pollués par les rejets chimiques des usines et des puits de forage. De plus, la construction de barrages hydroélectriques le long du fleuve menace gravement la qualité de l’eau et de l’air.
La pêche intensive et le braconnage sont également des menaces importantes pour la santé de l’écosystème aquatique du Mékong. Les pêcheurs locaux et commerciaux pêchent souvent en excédent et en utilisant des engins de pêche non autorisés. Cela a entraîné une baisse significative des stocks de poissons, ce qui met en danger la survie des espèces locales.
Conservation du Mékong
Face à ces menaces, de nombreux efforts ont été faits pour protéger et préserver le Mékong. La Commission Mékong (COM), une organisation intergouvernementale créée en 1995 par les pays riverains, est l’une des principales initiatives visant à améliorer la gestion durable des ressources environnementales du fleuve.
La COM a mis en place un certain nombre de programmes visant à renforcer la coopération transfrontalière et à promouvoir la gestion intégrée des bassins fluviaux. Ces initiatives incluent des programmes de protection de l’environnement, des projets d’infrastructure et des programmes de développement rural.
En outre, des organisations internationales et régionales, telles que l’Union Européenne, l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economiques et le Programme des Nations Unies pour le Développement, apportent leur aide aux pays riverains pour la protection et la conservation du fleuve.
Le Mékong est l’un des fleuves les plus importants d’Asie du Sud-Est. Il fournit une source abondante d’eau douce et potable, ainsi que d’importantes sources de nourriture et de revenus pour les populations riveraines. Malgré cela, le fleuve fait face à de nombreuses menaces à la fois naturelles et humaines. De nombreux efforts sont donc mis en œuvre pour assurer la protection et le bon fonctionnement du fleuve, et pour s’assurer que les populations locales puissent continuer à en tirer profit.
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